Si la crémation et l’inhumation constituent des pratiques courantes en termes de funérailles, il existe une nouvelle tendance : les funérailles écolo. Découvrons quels sont les gestes à adopter pour ce type d’enterrement.

Des objets funéraires écologiques

Les funérailles écologiques consistent à utiliser des matériaux biodégradables. Une urne bio peut par exemple être réalisée en sel, en carton ou en sable. L’utilisation de cercueils écologiques séduit aussi beaucoup de monde, non seulement en France, mais dans d’autres pays. Il faut en effet noter que les cercueils habituellement utilisés sont traités avec des substances chimiques. Comme alternative, le marché propose différents types de cercueils respectueux de l’environnement comme ceux réalisés en papier mâché, en bambou, en osier ou en carton. Ce type de cercueil se dégrade sans provoquer de pollution. Le cercueil en bois massif remplace celui en MDF, tout en limitant l’usage de la colle. Les poignées sont en cuir, en corde ou en bois et non plus en métal. Un cercueil en osier est fait en bois recouvert de rotin, tandis qu’un modèle en carton est conçu avec du carton aggloméré.

Les écolos jusqu’au bout, outre les cercueils et les urnes écologiques, peuvent aussi opter pour des cimetières écologiques et naturels. Écologiques, car ils se trouvent dans de vastes prairies ou dans des forêts, dans le respect des règles strictes. Pour ce genre de cimetière, il n’y a pas de stèle et de tombe pour indiquer l’emplacement de la sépulture. L’entretien de la végétation se fait sans produit chimique. De même, le corps ne doit pas avoir subi de thanatopraxie.

Les types d’enterrements bio

Le concept de funérailles écologiques est pratiqué au Royaume-Uni et aux États-Unis. Ils utilisent l’humusation qui consiste à transformer le corps du défunt en compost. Il se déroule en 4 étapes et dure 1 an. Le défunt est enveloppé dans un linceul biodégradable, puis déposé sur un tas de copeaux de bois et recouvert d’une autre couche de 2 m3.

Le linceul se présente sous forme de drap en amidon de maïs, en soie, en laine, en lin ou en coton. Les os et les chairs se détachent et commencent à disparaître après trois mois, sous l’effet de la chaleur (une température entre 60 et 70°). Au bout d’un an, il ne reste plus de traces du corps grâce aux actions des vers, des champignons et des micro-organismes. Il ne reste que de l’humus qui fertilise les arbres.

La promession est une autre forme d’enterrement écolo à la fois stérile et inodore. Elle consiste à refroidir le corps dans de l’azote liquide à -196°C. Par conséquent, le corps devient plus rigide et facile à casser. On le désagrège avec des vibrations pour obtenir de la poudre. Cette dernière est placée dans une urne incinérée et dégradée. Cette technique d’enterrement est généralement utilisée en Afrique du Sud, en Corée du Sud, en Angleterre et en Suède.

Quant à la liquéfaction, appelée aussi aquamation, elle consiste à liquéfier le corps du défunt dans une solution alcaline. Le procédé, appelé hydrolyse alcaline, consiste à réduire la chair en fine poudre blanche. Contrairement à la crémation, cette pratique émet moins de gaz à effet de serre. Les éléments métalliques du corps sont récupérés et le fluide ne sera pas rejeté. Cette technique consomme également moins d’énergie.

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